Mardi 14 janvier 2025 à 14h30 :
par Jean-François LARRALDE,
V É L A S Q U E Z  1599-1660 – Le sommet de la peinture

Un tableau comme Les Ménines résume à lui seul toute une époque, et suffit à définir le style de son auteur. Admiré par Edouard Manet et les peintres impressionnistes, Diego Vélasquez inspira aussi Picasso et les artistes du XXe siècle : son art représente sans aucun doute une des étapes essentielles de l’histoire de l’art occidental. Ses premières peintures sont des « Bodegones » scènes de genre où figurent des natures mortes ou des tableaux religieux, interprétés d’une façon naturelle. Dans ses œuvres de jeunesse, l’influence du Caravage est manifeste, comme le montrent l’organisation des scènes et les violents contrastes de l’ombre et de la lumière.
En 1623,vient le tournant de sa carrière : le comte-duc d’Olivares, ministre de Philippe IV, l’appelle à la Cour de Madrid, où il est nommé peintre du roi. L’artiste se consacre alors au genre du portrait en manifestant son admiration pour l’œuvre de Titien. Ainsi, le réalisme caravagesque des années de jeunesse s’enrichît-il d’un souffle nouveau, qui permet à l’artiste d’élargir la gamme de ses sujets : l’assurance de la touche et la richesse de la couleur caractérisent ses peintures d’histoire et ses tableaux mythologiques.