Cours Histoire de l’art – mardi 19 novembre 2024 à 14h30  par Jean-François LARRALDE
               Troisième et dernière partie

Gustave Caillebotte – Peintre et Mécène
Peintre, né à Paris en 1848, mort au Petit-Gennevilliers en 1894. A 25 ans, à la disparition de son père, il hérite d’une grande fortune qui lui permettra de soutenir ses amis peintres. Cette même année, il est reçu aux Beaux-Arts et suit l’enseignement du peintre bayonnais Léon Bonnat. En 1875, il peint « Les Raboteurs de parquet » et rencontres les artistes impressionnistes auxquels il restera fidèle jusqu’à la fin de sa vie. En 1876, sollicité par Renoir, il participe à la IIe Exposition impressionniste.
Dès lors, Caillebotte est vite devenu un membre actif du mouvement, organisateur hors pair, ménageant les susceptibilités de chacun. Il met tout en œuvre pour assurer la survie financière de ses amis, veillant constamment à l’unité du groupe. Son art s’éloigne progressivement de ses préoccupations liées au réalisme urbain pour aborder avec les paysages de Normandie un domaine où s’étaient illustrés quelques prédécesseurs, Eugène Boudin et Claude Monet notamment, dès les débuts de l’impressionnisme. Parallèlement à sa carrière de peintre, Caillebotte réunit entre 1870 et 1888 une des plus grandes collections d’œuvres impressionnistes. En 1888, il se retire au Petit-Gennevilliers où il recrée l’atmosphère de l’ancien domaine familial de Yerres.
A son décès, il lègue l’ensemble de sa collection exceptionnelle à l’Etat, ce qui déclenche une véritable polémique dans les milieux officiels de la peinture. Parmi la soixantaine de chefs-d’œuvre, 29 toiles seront refusées, dont 3 Cézanne, 2 Manet, 8 Monet, 2 Renoir et 11 Pissarro.